Après les temps troublés du Xème siècle, la paix revient. Les rois et les grands seigneurs rétablissent l’ordre et la sécurité dans les provinces. Par ces faits, le Clergé se régénère et une ferveur nouvelle s’empare des foules. Des églises romanes s’édifientt dans chaque paroisse de l’Angoumois.
Un prieuré dépendant de l’Abbaye de Cluny fut créé en ce lieu au XIème siècle et en l’an 1081, Guillaume de MONTBRON, Evêque de PÉRIGUEUX, y fut inhumé. L’église, dans son ensemble, a été construite et consacrée vers la fin du XIIème siècle ; une chapelle y fut ajoutée au Nord à la fin du XVème siècle et l’édifice a fait l’objet d’une restauration radicale pour ce qui concerne le chevet et le clocher à écailles, au XIXème siècle (de 1859 à 1887).
L’église renferme des monuments funéraires qui portent des inscriptions latines datant du XIIIème siècle. Lorsqu’on longe l’édifice, au Sud, en suivant la rue, le regard est attiré par un gisant vêtu d’une dalmatique et allongé sur une dalle de pierre portant une décoration presque effacée. Un enfeu décoré de lobes en arcs abrite le tombeau. Une inscription, qui n’est plus apparente aujourd’hui, faisait connaître le nom du défunt : Robert III de MONTBRON qui s’illustra à la seconde croisade.
Solidement implantée à un endroit des plus élevés de la ville, l’église a résisté à tous les malheurs de notre histoire et, avec le Château de Montbron, elle reste le témoin des siècles passés.
Depuis la fin de l’année 1998, le patrimoine intérieur s’est enrichi d’un orgue de très bonne facture qui apporte « la note musicale » de qualité, absente jusque-là dans ce monument.